Bitcoin: la Suisse, nouvel eldorado pour la monnaie virtuelle?

La Suisse investie le marché des monnaies virtuelles, et c’est une bonne nouvelle pour ceux qui en possèdent, car quand il s’agit d’argent ou d’or, les hélvètes ne font pas les choses à moitié. Qu’il s’agisse du bitcoin ou du Litecoin (sa petite soeur), la Suisse devient une terre d’accueil pour la régulation à venir de ce marché qui n’en est qu’à ses balbutiements. En marche vers un nouvel eldorado ?

La Suisse sait s’adapter aux évolutions du monde


Avec la fin du secret bancaire programmé pour 2018, la Suisse va devoir réorienter ses compétences en matière bannière et financière. Car pour les non résidents, fini les petites cachotteries. Les beaux jours de l’évasion fiscales sont derrières les contrevenants, et si le grand gagnant de ces nouvelles dispositions était le bitcoin ?

Car l’échange automatique d’informations ne va plus laisser beaucoup de marge pour rester discret dans ce monde ou l’information circule presque plus vite que la lumière. En effet, les demandes en ce sens en cas de procédure dans un pays de l’union seront très vite exaucées, là où elles mettaient plusieurs mois précédemment. Le fisc aura donc plus de latitudes pour mener ses enquêtes.

Pour le moment, seul le bitcoin échappe encore aux contrôles, car la façon dont il est crypté est impossible à déchiffrer. Mais pour combien de temps ?

Xapo installe son siège social en Suisse

Les sociétés qui travaillent dans la sphère de cette monnaie virtuelle ont bien compris que la Suisse allait prendre de plus en plus d’importance, et certaines transfèrent même déjà leur siège social vers Zurich. C’est le cas de Xapo, qui était en Californie jusqu’à présent.

Son activité : elle stock les bitcoins d’une façon sécurisée. C’est donc un coffre fort virtuel, où on dépose ses pépites en attendant qu’elles prennent encore plus de valeur. C’est quand même un sacré pari.

De nombreuses start-ups bancaires se lancent

Ceux qui pensaient que le bitcoin était mort se sont trompés. La crypto monnaie intéresse encore bien des entrepreneurs qui fourmillent d’idées pour la rendre encore plus attractive aux yeux du grand public comme la création de distributeurs pour la matérialiser.

C’est ce qui se passe à Genève, avec un distributeur installé dans un café de geeks qui ressemble à un automate traditionnel. On peut en acheter et en vendre directement là-bas. Mais les établissement qui acceptent d’être payés de cette façon restent rares.

Les montagnes russes

Car s’il est vrai qu’elle a eu un gros passage à vide, avec une chute vertigineuse, la monnaie bitcoin s’est bien reprise, en particulier depuis que le taux plancher du franc suisse a été supprimé par la BNS.

Si nous nous dirigeons vers la fin des banques centrales, le cours du bitcoin pourrait bien explosé, les citoyens voulant reprendre le contrôle de leur portefeuille et mettre les tricheurs dehors. C’est la raison pour laquelle d’autres start-up veulent créer leur monnaie virtuelle, comme Ethereum et son éther.

Où acheter des bitcoins en Suisse ?


Ce n’est pas parce que le pays s’implique qu’on va trouver des bitcoins aux coins de toutes les rues ! Que l’on soit à Java ou à Plougastel, il faut passer par des bourses d’achat et de vente sur le net. Ce qui est sur par contre, c’est que l’absence de cadre législatif particulier permet à beaucoup d’acteurs du secteur de venir s’installer ici.

Le principe de neutralité suisse n’a pas fini de faire parler de lui, et l’on parle même de l’émergence d’une crypto valley à Zurich, où le mettre mot reste la protection des données sous toutes ses formes, à l’heure ou les gouvernements veulent tout contrôler.

De plus en plus de commerces acceptent la crypto-monnaie

fabriquer des bitcoinsC’est par là que passera le développement et la pérennisation. Les commerçants commencent à comprendre les avantages, en particulier la gratuité des opérations. Ce qui n’était jusqu’à présent qu’un placement pour l’avenir pourrait bien prochainement devenir un moyen de paiement parmi d’autres.

Et les suisses se mettent aussi au minage ! Le « jeu » consiste à gagner des bitcoins en résolvant des algorithme d’une complexité démentielle. Mais pour réussir à produire ses propres bitcoins, il faut s’équiper en matériel informatique de pointe, et cela peut couter parfois des millions d’euros, tout dépend du prix et du nombre de machines de minage.

Bon, quand on parle du bitcoin, il faut quand même savoir raison garder. Les risques sont grands : disparition pure et simple, piratage informatique, faillite… A réserver donc aux investisseurs avertis.